"L'album, la collaboration, l'art et l'artisanat de ce projet qu'est "Rabbits on the run", est une voûte de mélodies, une philosophie, et des questions qui resteront à jamais préservées durant ces trois dernières années de ma vie. Un morceau de temps qui a remodelé ce que je suis et qui m'a humiliée. Le déroulement de l'enregistrement a été réparateur, et sa brutalité m'a réveillée d'un sommeil de dix ans. C'était également magique. J'ai fait ce disque avec un groupe d'artistes avec qui je n'aurais jamais pensé me rendre au travail avec. A la veille de ce communiqué, je tape sur ces boutons noirs, en regardant un écran brillant dans ma chambre d'hôtel; je me sens reconnaissante de savoir que je suis capable de créer de la musique et de l'envoyer dans le monde comme une sorte de bateau sur la mer. Savoir comment me connecter. Savoir Comment rester en vie. Je réalise maintenant que cet album n'est pas que le mien, il appartient aux cœurs et aux cerveaux de ceux qui se connectent avec lui. Et je m'en remet humblement à eux. J'espère que cela vous amènera à la vie de la même façon qu'il m'a amené à la mienne." VC
Le 26 Juillet 2011, après trois ans d'absence, Vanessa Carlton revient avec un quatrième album signé chez Razor&Tie: "rabbits on the run". "Heroes & Thieves" avait pourtant laissé place à un vide et un doute sur la carrière de la chanteuse, qui voulait poursuivre sa carrière dans la musique de film. Pourtant cette dernière loin de se laisser abattre, profite de ce flottement pour une réelle remise en question, un changement complet. "J'ai décidé de faire un autre album dans un environnement idéal, afin de produire le disque qui me semblait le plus parfait". C'est donc au "Real World Studios" (celui de Peter Gabriel) de Londres qu'elle part enregistrer ce dernier opus. Elle s'entoure de Steve Osborne à la production, d'Ari Ingber à la guitare, Patrick Hallahan à la batterie & "the Capital Children's Choir" pour les choeurs. D'ailleurs certaines mélodies ont été faites en fonction de ces choeurs. Outre une équipe de qualité, Vanessa Carlton décide d'enregistrer l'album entier sur bande analogique; ce qui marque un point majeur sur l'ambiance générale. On assiste au final à un bouleversement complet sur le travail de Vanessa. Tout est mis en question et retravaillé. La voix ne part plus dans les aiguës; Elle laisse filer un son feutré, sobre et plus monocorde. Une teinte parfois lointaine et douce très différente de ce qui à été fait précédemment (London est un bel exemple). Le piano est moins présent, laissant place aux autres instruments. "Dear California" amène un renouveau avec un accompagnement à la guitare, ce qui est peu fréquent sur les morceaux habituels. Le design et le packaging aussi partent dans le neuf. ne vous attendez pas à voir Vanessa en photo. La pochette est noire avec des lapins qui courent en illustration. Il y a là une référence à Richard Adams avec son livre "watership Down" (Roman d'héroïque fantaisie anglais de 1972. L 'histoire met en scène la vie des lapins dans leur milieu naturel qui échappent à la destruction de leur terrier).
Le premier single Carousel sort le 03 Mai 2011. Il annonce déjà le climat de l'album.
..." C'est dans la musique
Et la beauté se tient devant vous
Et l'amour revient autour à nouveau
C'est un manège, un carrousel
C'est un carrousel, mon ami
Le temps n'attendra pas, alors ne soyez pas en retard
Rabbits on the run ..."
"Carrousel, je me suis réveillée à 3h30 avec elle; elle était dans ma tête. Il y avait déjà les grandes lignes. j'ai sentit un sorte de gloire dans cette chanson, de l'espoir et de la simplicité aussi. Je suis allée au piano, j'ai enregistré, puis je suis retourné dans mon lit et puis j'ai écrit sur mon BlackBerry toutes ces idées. J'ai passé beaucoup de temps à étoffer le lendemain, mais la majorité de cette chanson avait déjà été écrite alors."
Les textes en général de l'album, traitent beaucoup d'un ressentit, d'un avis sur l'amour très fixé comme "I don't want be a bride" (Je ne veux pas être une épouse), mais aussi une réflexion sur ce que l'on peut avoir fait pendant tout ce temps et ce qu'on pourrait devenir. Les absences et les doutes sur sa carrière ont un impact assez présent sur ce dernier.
"London" , fut la chanson détonateur de cet album. C'est la première chanson qui a été écrite lors d'un voyage en Angleterre.
"In the end" est, on peut le dire, la plus déroutante musicalement. Une atmosphère planante, une intro presque rayée, une voix basse et lointaine. Nul ne reconnaîtrait Vanessa Carlton. Ce dernier morceau de l'album est dédié à son frère, sur un être proche qu'il a perdu. A la fin, le commencement ....
"And in the end
You begin again
It's the way of all things" ...
L'album regroupe des morceaux qui portent plus à l'oreille que d'autres: "Dear carliformia" ferait un bon single, "I don't want be a bride" avec les choeurs réaffirme la qualité de ce disque, Tall tales for spring et cette rhytmique peu commune à Vanessa ...
En bref, tout surprend. Peut-être trop pour les puristes de la première heure. Mais c'est une belle avancée artistique pour l'artiste qui a d'ailleurs entamé une tournée aux USA avec Matt Nathanson en première partie.
Singles:
